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comptage ethnique - Page 2

  • « Tribune de l’actualité » sur Fréquence Protestante

    J’ai participé samedi 27 octobre sur Fréquence Protestante à la « Tribune de l’actualité » animée par Jacques Fischer, consacrée à la loi sur l’immigration. J’y étais invitée aux côtés des personnalités suivantes :

    • M. Dominique Paillé, Secrétaire général adjoint de l’UMP, conseiller auprès de l’Élysée ;
    • le professeur de droit Jacques Robert, ancien membre du Conseil constitutionnel ;
    • le professeur Didier Sicard, Président du Comité Consultatif National d’Éthique ;
    • M. Bernard Sichère, philosophe.

    Vous pouvez retrouver ci-dessous l’enregistrement de l’émission.

    Partie 1 (durée: 15 min.)


    Partie 2 (durée: 13 min.)


    Partie 3 (durée: 15 min.)


    Partie 4 (durée: 15 min.)

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration, Revue de presse
  • Légalisation du comptage ethnique : où en est-on ?

    Comme je le relevais dans une précédente note, les tests ADN auront réussi à totalement éclipser la question, lourde de conséquences pour la cohésion nationale, que représente l’introduction, en France, du comptage ethnique. C’est pourtant l’avenir d’une France « une et indivisible » qui se joue, et ce, dans une indifférence quasi-généralisée. Le comptage ethnique est le « cheval de Troie » des fervents défenseurs de la politique inégalitaire dénommée « discrimination positive ». Le fait que des communautaristes réclament, depuis plusieurs années, ce comptage ethnique, eût dû mettre la puce à l’oreille de notre représentation nationale. Les élus sont eux-mêmes tombés dans un piège, encouragés, il est vrai, par le harcèlement récurrent de chercheurs qui ne voient en cette mesure que l’opportunité de réaliser de nouvelles études statistiques. S’il ne revient pas nécessairement aux chercheurs d’anticiper les conséquences des outils qu’ils réclament, il appartient par contre à la représentation nationale de se projeter un tant soit peu dans l’avenir pour imaginer quel type de brèches ces outils seraient susceptibles d’ouvrir, notamment : quelles conclusions fallacieuses pourraient bien être tirées de ces études ? Quels effets le résultat brut de telles études pourrait-il provoquer chez des populations issues de l’immigration, auxquelles on ne cesse de répéter que les Français de souche sont responsables de tous leurs maux ? Quelles perturbations ce comptage ethnique introduirait-il dans la notion d’appartenance à la communauté nationale française ? Quelle incidence le comptage ethnique pourrait-il avoir sur le respect de la liberté individuelle ? Sur ce dernier point, que j’estime pour ma part essentiel (et j’en profite pour signaler, au passage, que la citation du poème « Liberté » de Paul Éluard n’a pas été placée en épigraphe du Puzzle de l’intégration simplement pour décorer), ce n’est certainement pas par hasard que la secrétaire d’État Fadéla Amara a justifié son refus du comptage ethnique par l’invocation de la « liberté ». Le journal le Monde rapporte ainsi ses propos : « Interrogée sur l’hypothèse d’un recours à des statistiques ethniques, elle a répondu : “Ça aussi, c’est un autre combat. Je ne veux pas qu’on définisse les gens en fonction de leurs origines, de leur religion. Créer des catégories de population, c’est dangereux.” “Je suis une femme libre, ne l’oubliez jamais”, a fait valoir Mme Amara. » Mais nos hommes et femmes politiques auront-ils pris la peine de tenter de décrypter le message lourd de signification que Fadéla Amara a voulu leur adresser ?

    Au nom de quel principe l’État français s’arrogerait-il le droit de permettre le catalogage de certaines personnes, et leur assignation à un groupe donné ? Les enfants issus de l’immigration qui se pensent et se vivent Français ne se comptent ni ne se vivent comme membres d’un groupe qui serait estampillé jusqu’à la fin des temps « d’origine étrangère ». Comment se fait-il que l’État français, qui a été incapable d’identifier les causes de la non-insertion des derniers flux migratoires, ni d’en régler les conséquences terribles pour notre société, puisse se permettre de concourir à renforcer, par le biais d’une assignation d’âme à des groupes minoritaires, un climat qui rend déjà les enfants issus de l’immigration peu réceptifs à leur environnement extérieur, c’est-à-dire à la société française ? C’est dans ce registre que l’on doit chercher une bonne partie des raisons de la non-insertion. Pour ce qui est de l’intégration à la communauté nationale française, il s’agit d’une démarche individuelle qui se joue sur un registre moral et affectif, et à ce titre ne saurait en aucun cas être imposée à quiconque.

    Le combat n’est pas fini, et tout espoir n’est pas encore perdu, puisqu’une commission mixte paritaire a été convoquée. Aux dernières nouvelles, elle devrait se réunir le 16 octobre prochain. Elle sera chargée de plancher sur les dispositions encore en discussion dans le projet de loi sur l’immigration de Brice Hortefeux. Le comptage ethnique fera-t-il partie de ces discussions ? Je n’en suis pas certaine. Je sais simplement que des personnalités, convaincues de l’urgence d’agir pour empêcher que soit enclenché le compte à rebours vers la mort de la France « une et indivisible », tentent de faire naître une lueur de lucidité salvatrice, que ce soit au sein de cette commission mixte paritaire, ou au sein de l’opposition qui pourrait ainsi saisir, à ce sujet, le Conseil constitutionnel. Pour une multitude de raisons, leur travail n’est pas simple. Mais l’important aura été d’exercer sa responsabilité de citoyen qui refuse de cautionner la rupture avec notre modèle républicain, un modèle qui a pourtant déjà démontré toute sa force.

    À tous ceux que je rencontre ou qui m’écrivent, je veux donner ici un espoir : sur tous les sujets qui intéressent la défense du socle des fondamentaux de l’idéal français, de plus en plus d’hommes et de femmes prennent aujourd’hui conscience qu’ils ont une responsabilité majeure à assumer. Leurs actions sont spontanées, mais déterminées. Elles sont des plus émouvantes, car on sent que quelque chose de beaucoup plus grand qu’eux-mêmes les anime. Ils savent que leurs descendants les jugeront sur l’héritage qu’ils leur auront transmis, mais également sur celui qu’ils auront laissé brader.

    Catégories : Discrimination positive, Insertion - intégration
  • Quand la représentation nationale œuvre, sans le savoir, à la destruction de l’identité française

    Hier, l’Assemblée Nationale (c’est-à-dire l’Assemblée qui représente le peuple français, l’Assemblée qui se doit de veiller sur ce qu’il y a de plus précieux pour la survie d’un peuple, à savoir, son identité), eh bien, l’Assemblée Nationale a voté l’autorisation du comptage ethnique. Nos députés ont donc réussi à introduire ce redoutable ver dans le fruit de la cohésion nationale. Je ne redévelopperai pas ici les arguments qui occupent nombre de pages du « Puzzle de l’intégration », et qui expliquent pourquoi et comment le comptage ethnique minera notre cohésion nationale et mettra sérieusement en danger l’identité du peuple français.

    Devons-nous nous réjouir que les communautaristes, les anti-Républicains, ceux qui travaillent depuis des années à affaiblir le peuple français, aient enfin trouvé des « moutons noirs » pour faire aboutir leur projet ? Je pense que nous devons fortement nous en inquiéter, car les conséquences à moyen terme en seront désastreuses.

    Comment ont-ils réussi ce tour de force ? Ils pouvaient, malheureusement pour les Français, compter sur la situation lamentable dans laquelle se trouve actuellement notre classe politique. Je m’explique : l’opposition est K.O. debout, et ne s’occupe plus que des guerres de ses « chefs », les intérêts particuliers passant manifestement bien avant la défense de l’intérêt général. Les députés de droite sont muselés et leur liberté de réflexion et d’expression s’amenuise de jour en jour. En témoigne le nouveau mode de fonctionnement du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, dont le président Jean-François Copé a recruté de jeunes « têtes chercheuses » chargées de rédiger ce que les députés UMP doivent penser et répandre !!! À cela s’ajoute la calamité des cumuls de mandats et d’honneurs, qui conduit à ce que les députés qui possèdent encore le temps de traiter des dossiers complexes de manière sérieuse et réfléchie, se font aussi rares que les trèfles à quatre feuilles. Sans compter enfin le manque de connaissance des problématiques abordées, qui encourage nombre de députés qui ne disposent pas de la faculté de se forger par eux-mêmes une opinion, à s’aligner aveuglément sur les consignes de vote. À leur décharge, il est vrai que l’immense diversité des sujets traités rend l’exercice plutôt difficile. Je ne résiste pas à vous rapporter verbatim les propos d’un ancien membre du Conseil Constitutionnel, croisé lors d’une conférence consacrée à la réflexion autour d’une évolution du fonctionnement de l’Assemblée Nationale qui lui permettrait de pleinement jouer son rôle dans notre vie démocratique : « Ce n’est vraiment pas important que les députés soient compétents ». Oui, vous avez bien lu !

    Alors, que reste-t-il à présent à espérer au sujet du redoutable ver du comptage ethnique ? Eh bien, que le Sénat « retoque » cette partie du texte de loi (il devrait examiner le texte mardi 25 septembre : cette précipitation, qui empêche tout débat sur un thème aussi important, est déjà en soi une injure à l’esprit de la démocratie), ou que l’opposition saisisse le Conseil Constitutionnel sur cette partie de la loi. Et dire que parfois, certains songeraient à supprimer le Sénat ! Dans ce genre de situation, on comprend combien il est finalement important qu’existe une autre Assemblée, qui aie la possibilité de corriger les errances de nos députés. À ceux qui réfléchissent à l’évolution du fonctionnement de nos institutions, je voudrais suggérer que soit introduite un jour la possibilité de nouveaux modes de saisine du Conseil Constitutionnel. Pourquoi les Français du peuple ne pourraient-ils en effet disposer, bien entendu sous condition d’un certain nombre de signataires, d’une possibilité de saisine directe ?

    Chers amis, si certains d’entre vous avez les moyens de sensibiliser des sénateurs pour corriger ce texte de loi, ou de convaincre un groupe de députés de saisir le Conseil Constitutionnel, surtout, n’hésitez pas ! Vous rendrez un fier service en aidant à préserver la France « une et indivisible », et ce sont vos descendants qui vous en sauront gré !

    Catégories : Discrimination positive, Insertion - intégration
  • La CNIL dit à nouveau «NON» au comptage ethnique

    Après avoir conduit une soixantaine d’auditions de mouvements associatifs, de chefs d’entreprise, de chercheurs, d’organisations syndicales, de représentants des religions…, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) vient de réitérer son opposition au comptage ethnique dans notre pays. La CNIL est composée de 17 membres : 4 parlementaires, 2 membres du Conseil économique et social, 2 conseillers d’État, 2 conseillers à la Cour de cassation, 2 conseillers à la Cour des comptes, 5 personnalités qualifiées (1 désignée par le Président de l’Assemblée nationale, 1 par le Président du Sénat, 3 par le conseil des ministres).

    Depuis plusieurs années, des personnalités politiques aussi bien que des associations réclament que la France rompe avec sa tradition de non-référencement des citoyens selon leur ascendance ethnique ou raciale. Ce référencement est utilisé dans certaines sociétés anglo-saxonnes, qui affichent pourtant, faut-il le rappeler, un échec patent sur la question de l’intégration. Interrogeons-nous donc : pourquoi ce référencement devriendrait-il alors porteur de solution politique aux problèmes de l’intégration dans notre pays ?

    En France, la raison qu’avancent fréquemment les promoteurs du comptage ethnique est qu’il serait impossible de mesurer l’efficacité des mesures politiques mises en œuvre par l’État sans de tels étiquetages. Or, cette approche est le plus souvent purement tacticienne, et vise en réalité à ce que soient jetés de manière officielle les premiers jalons de la communautarisation de la France, prélude à la demande d’actions correctives au profit des membres des minorités, dont la discrimination positive est la meilleure illustration. Les Français étant très attachés au traitement égalitaire des citoyens, la technique consiste à présent à ne plus les affronter de face, mais bien à contourner leur opposition à l’instauration de mesures de faveur destinées à des minorités ethniques ou raciales qui s’estimeraient lésées.

    Dès 2004, Claude Bébéar, Président de l’Institut Montaigne, avait remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin un rapport intitulé « Des entreprises aux couleurs de la France » où l’on trouvait la justification de l’utilité supposée de la mise en place d’outils statistiques (traduire le catalogage des citoyens français selon leurs origines ethniques ou raciales).

    Jusqu’à présent, de nombreuses personnalités politiques, mais également la CNIL, l’INED ou des associations (dont SOS Racisme), ont veillé à ce que ces fichages ne soient pas pratiqués. SOS Racisme affirme : « Nous refusons d’apporter des solutions faciles et discriminantes comme la discrimination positive ou le comptage ethnique. Car sous couvert de vouloir lutter contre les discriminations, en réalité ces mesures stigmatisent et enferment les individus dans des catégories ethniques qui ne peuvent pas avoir de sens dans un pays aussi métissé que le nôtre ». Combien de temps ces bonnes volontés républicaines tiendront-elles encore face aux assauts répétés et incessants des partisans de la subdivision de la France en communautés ? Cela dépendra éminemment du niveau de vigilance des Français, qui devront prendre conscience que ces mesures équivalent à un ver qui serait introduit dans le fruit. L’avis de la CNIL n’a pas force de loi ; nos gouvernants peuvent parfaitement décider de ne pas en tenir compte. Il faudra donc lutter, à tous les niveaux, contre cette tentation qui anime certains lobbies et responsables politiques, influencés en cela par certaines associations, dont le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires), qui ne perçoivent pas toujours le danger de tels fichages. La lutte contre la communautarisation de la France passe inévitablement par la mise en échec des mesures de comptage ethnique.

    Autre interrogation : quel traitement réservera-t-on à tous ceux qui, issus des dernières vagues d’immigration, se sont parfaitement intégrés et ne tiennent pas à ce qu’on les renvoie vers une autre communauté que la communauté nationale française ? Si les fichages ethniques, préludes à l’instauration de la discrimination positive, deviennent effectifs, se revendiqueront-ils néanmoins, comme c’est le cas aux États-Unis, de leur communauté d’origine, pour épargner à leurs enfants et à eux-mêmes les contraintes auxquelles sont soumis les autres citoyens français ? Demandera-t-on à chacun d’entre eux leur avis sur une question si lourde de conséquences ? N’est-ce pas là un formidable gâchis de l’intégration, que de pousser ceux qui sont déjà intégrés à ne plus l’être ? En clair, ces personnes, qui étaient et se sentaient déjà françaises, redeviendront des Français d’origine maghrébine, africaine, etc, puisque les employeurs devront bien afficher leur quota de « minorités visibles » afin de ne pas encourir le risque d’être accusées de pratiques discriminatoires. Les directeurs des ressources humaines, assistés de leurs juristes, qui auront la responsabilité d’afficher la composition de leurs effectifs, sauront bien se rappeler qui, parmi leurs salariés, avait un ancêtre maghrébin, africain…, même après plusieurs générations. Ainsi, ces Français demeureront des Français d’origine étrangère et ne deviendront jamais des Français tout court, c’est-à-dire, ne nous voilons pas la face, de « vrais Français » !

    Certes, des discriminations existent, mais l’obsession actuelle, qui vise à les imputer toutes à des considérations raciales, incitent ceux qui s’estiment lésés pour quelque raison que ce soit à en rechercher la cause dans leur origine ethnique ou raciale. Pour les mêmes effets, un Français d’ascendance européenne aurait tendance à en rechercher les raisons dans la qualité de son CV (pour un refus de recrutement), ou dans la sécurité financière qu’il présente (pour la location ou l’achat d’un bien immobilier). Certains employeurs signalent d’ores et déjà qu’ils n’osent plus parler ouvertement de leurs aptitudes professionnelles à leurs employés d’ascendance maghrébine ou africaine, de peur d’être taxés racistes ! Gageons que ces crispations engendrées dans le monde économique contribueront à ce que les employeurs hésitent à recruter des personnes d’origine maghrébine ou africaine, avec lesquelles ils ne peuvent plus désormais disposer de la qualité de communication indispensable au bon fonctionnement d’une équipe.

    Ériger spontanément en victimes de discriminations les membres des populations d’origine immigrée qui rencontrent des problèmes d’insertion économique ou d’intégration à la communauté nationale est par ailleurs contre-productif, car cela les enferme inéluctablement dans un état de déresponsabilisation qui les empêche de prendre en main leur destin pour devenir moteurs de leur insertion et de leur intégration. Ainsi, occulter aux enfants de l’immigration qu’ils ont un rôle actif à jouer et des perches à saisir, c’est ruiner définitivement leurs chance de s’intégrer.

    La France est aujourd’hui entrée dans une zone de très fortes turbulences, où se trouvent menacés des éléments du socle qui assure sa stabilité, son indivisibilité, et par extension sa paix civile. Il est nécessaire que tous ceux qui attachent un prix à la paix civile demeurent vigilants, afin d’éviter que des mesures politiques lourdes de conséquences pour la quiétude de notre pays ne soient mises en œuvre. Le règlement des difficultés liées à l’intégration est un traitement de longue haleine. Il devra passer par la prise de conscience que l’école républicaine doit jouer un rôle central auprès des enfants qui ne disposent pas, au sein de leur environnement familial, des facilités qui leur permettraient de se développer harmonieusement en vue de réussir à s’insérer dans la société française. Cela passera obligatoirement par la prise de conscience que leurs parents doivent assumer leur responsabilité éducative auprès de leurs enfants, avec pour objectif de les rendre réceptifs aux enseignements transmis par leurs enseignants ; cela est très loin d’être acquis, et c’est là l’une des sources majeures des difficultés que doivent malheureusement affronter les enfants issus de l’immigration, qu’ils soient de première, deuxième ou troisième génération.

    Catégories : Discrimination positive, Éducation - instruction